1. |
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Par droit je puis bien complaindre et gemir
Qui sui esent de liesse et de joye.
Un seul confort ou prendre ne scaroye,
Ne scay comment me puisse maintenir.
Raison me nuist et me veut relenquir
Espoir me fault en quel lieu que je soye.
Par droit je puis bien complaindre et gemir
Qui sui esent de liesse et de joye.
Dechassiés suy, ne me scay ou tenir
Par Fortune qui si fort me guerroye,
Anemis sont ceus qu’amis je cuidoye
Et ce porter me convient et souffrir.
Par droit je puis bien complaindre et gemir…
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2. |
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Dona gentile bella come l’oro
Che sopra le altre portate corona
Come per l’universo si razona,
Datime secorso, stella, che moro.
Che più non stago in questo purgatoro,
Tranquilitate en ver di me fortuna,
Dona gentile bella come l’oro
Che sopra le altre portate corona.
Lasso ja sono di tale martoro
Che vivere non posso salvo en una.
Qui mi trovo com voy, clara luna,
Per sempre servire quella c’adoro.
Dona gentile…
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3. |
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4. |
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Les douleurs dont me prends tel somme
Font mon penser tout assommer
Et si ne m’en puis dessommer
Dont j’ay souvent mau jour et somme.
Et sans cesser je compte et somme
Pensant tousjours les assommer
Les douleurs dont me prends tel somme
Font mon penser tout assommer;
Mais moy mesmes du coup m’assomme
Et se Mort me devoit sommer
Et de sa massue assommer
Si ne les puis je mettre en somme.
Les douleurs dont me prends tel somme…
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5. |
L'alta belleza (ballata)
02:42
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L’alta belleza tua, virtut’e valore
A che so donna m’ai donato amore
Quanto più miro el tuo lizado aspeto
Angelico, real, digno d’impero,
D’amor s’enfiama più l’ardente peto.
Svilando ogn’altro fermato e’l pensero
In te sol’, dea, signor mio dileto
Ché farti anchor contenta certo spero.
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6. |
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Je ne suy plus tel que souloye
J’ay perdu tout soulas et joye
Devenus suy viel et usé
Et m’ont les dames refusé
Car plus servir ne les porroye.
Jonesse me fault et monnoye
Desquels tres enblé je m’aydoye
Et pour ce tout par supposé :
Je ne suy plus tel que souloye
So that I may know your great beauty, virtue and worth,
Lady, you have given me your love.
The more I contemplate your radiant face,
angelic, regal, worthy of an empire,
My ardent breast is all the more enflamed with love.
Rejecting all else, my thoughts are
in you alone, goddess, my beloved sovereign,
because I still truly hope to make you happy.
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7. |
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Adieu m’amour, adieu ma joye
Adieu le solas que j’avoye
Adieu ma leale maistresse.
Le dire adieu tant fort me blesse
Qu’il me semble que morir doye.
De desplaisir forment lermoye
Il n’est reconfort que je voye
Quand vous esloigne, ma princesse.
Adieu m’amour, adieu ma joye
Adieu le solas que j’avoye.
Je prie a Dieu qu’il me convoye
Et doint que briefment vous revoye,
Mon bien, m’amour et ma deesse,
Car advis m’est, de ce que laisse,
Qu’après ma paine joye aroye.
Adieu m’amour, adieu ma joye…
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8. |
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9. |
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Ce moys de may soyons lies et joyeux
Et de nos cuers ostons merancolye,
Chantons, dansons et menons chiere lye
Pour despiter ces felons envieux.
Plus c’onques mais chascuns soit curieux
De bien servir sa maistresse jolye;
Ce moys de may soyons lies et joyeux
Et de nos cuers ostons merancolye,
Car la saison semont tous amoureux
A ce faire, pourtant n’y fallons mye,
Carissimi, Dufay vous en prye
Et Perinet dira de mieux en mieux :
Ce moys de may soyons lies et joyeux…
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10. |
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Estrinez moy, je vous estrineray,
Ma seulle amour
– De quoi ?
– Du cuer que j’ay
Pour vous donner ce jour de l’an nouvel.
Prenés en gré.
– Si fai je amis tres bel
Aussy le mien a tous jours vous donray.
– Tres grant mercy, pour tant vous serviray
Sans departir.
– Or bien
– dont sans delay
A ce bon jour de joye et de revel.
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11. |
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Ce jour le doibt, aussi fait la saison
Et le prince d’amours l’a comandé
Que tout home voillant acquerir non
De vray amant viengne par amisté
Pour reciter balade gracieuse
Que soit plaisante a sa dame amoureuse
Et se tiengne gracieus et joly
Joyeusement paré de quelque may
Et il aura gueredon de par ly
Le primier jour de ce doulx moys de may.
Quant est de moy, je ne doy par raison
A ce faillir car bien gueredoné
Suy par amours de dame de renom
Qui me donne toute joieuseté.
Quant j’aperchoy sa biaulté merveilleuse,
Son doulx regart, sa colour precieuse,
Son doulx parler et son maintieng aussy
Je ne pourroy avoir soussy n’esmay,
Dont j’ai cause de joye estre garni
Le primier jour de ce doulx moys de may.
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12. |
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Ne je ne dors ne je ne veille
Tant ay fort la puce en l’oreille1,
C’est du mains que de souspirer
Car contraint suis de desirer
Que mort contre moy se resveille.
Desir ne veult que je sommeille,
L’oeil ouvert, ennuy me conseille
Que je transisse de pleurer ;
Ne je ne dors ne je ne veille
Tant ay fort la puce en l’oreille,
C’est du mains que de souspirer.
Je n’ay pas la couleur vermeille
C’est par vous, dont je m’esmerveille,
Comment vous pouvez endurer
Que pour vous craindre et honnourer
Je souffre doulleur non pareille.
Ne je ne dors ne je ne veille…
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13. |
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Resvelons nous, resvelons amoureux
Alons au bois tantost cueillir le may
Et chanterons chascun un virelay
Pour sa dame, s’en serons plus joieux.
Alons ent bien tos au may.
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14. |
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Pour l’amour de ma doulce amye
Ce rondelet voudray chanter
Et de bon cuer luy presenter
Affin qu’elle en soit plus jolye.
Car je l’ay sur toutes choysie
A mon plaisir, sans mal penser;
Pour l’amour de ma doulce amye
Ce rondelet voudray chanter.
Elle est belle playsant et lye
Saige en maintieng et en parler
Se la veul servir et amer
A mon povoir toute ma vie.
Pour l’amour de ma doulce amye…
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15. |
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16. |
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En triomphant de Cruel Dueil,
Dueil angoisseux est mon accueil
Et tout mon bien n’est que martire
Et ne saroie mon mal descripre
Ne dire ce dont je me dueil.
Triste Plaisir, mon seul recueil
M’acompaignera a son vueil
Et me fera plorer pour rire,
En triomphant de Cruel Dueil,
Dueil angoisseux est mon accueil
Et tout mon bien n’est que martire.
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17. |
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18. |
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Je me complains piteusement
A moi tout seul plus qu’a nullui
De la grieste, paine et tourment
Que je souffre plus que ne di.
Dangier me tient en tel soussi
Qu’eschever ne puis sa rudesse
Et Fortune le veut aussi,
Mais, par ma foy, ce fait Jonesse.
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19. |
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20. |
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Mon chier ami, qu’aves vous empensé
De retenir en vous merancolye,
Se Dieux vous a un bon amy osté
Et dessevré de vostre compagnie ?
Ne mettés pas en abandon la vie,
Priés pour luy, laissiés ce dueil aller
Car une fois nous fault ce pas passer.
Vous savés bien, contre la volunté
De Jhesucrist, ne la verge Marie,
Nuls hom ne puet, tant soit hault eslevé
De science ne de noble lignie.
Tous convenra fenir, je vous affie,
Il n’i a nul qui en puist eschaper
Car une fois nous fault ce pas passer.
Pour tant vous pri, soiés reconforté
Et recepvés en gré, je vous supplie
Ces trois chapiaux en don de charitté;
Autre nouvel ne truis en no partie
Pour remettre vo cuer en chiere lie.
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